Al Hoceïma : Mohcine Fikri, l'État d'exception au Rif Marocain et la Hogra


Lorsque le mouvement s’est déclenché dans le RIF consécutivement à l’homicide du jeune Mohcen FIKRI, ce fut une occasio...
Jamal Khattabi

Lorsque le mouvement s’est déclenché dans le RIF consécutivement à l’homicide du jeune Mohcen FIKRI, ce fut une occasion historique pour les citoyens d’exiger la levée de la Hogra, la liberté, la dignité et la justice sociale pour tous. L’état de siège et de l’exclusion, qui est devenue une réalité dans la région depuis 1958-59

Elle se propose de contribuer à l’enrichissement du débat ayant pour sujet le mouvement populaire,  je me propose de mettre l’accent sur le cahier de revendications et je proposerai à cette occasion certaines idées  de nature à enrichir le débat tout en assurant que ces idées tiennent lieu de simples propositions et d’appréciations basées sur  mon expérience personnelle, aussi il incombe à la jeunesse du mouvement d’en tenir compte ou pas, et ce en toute liberté, en sachant que cette dernière dispose d’assez d’énergies et a eu un parcours admirable qui la qualifie pour dessiner les perspectives de ce mouvement. Dans cet essai, je me propose de traiter essentiellement du cahier revendicatif et j’y ferai un bref détour par le discours du mouvement ainsi que quelques suggestions pour les dépasser.

1- Le cahier de revendications

Lorsque le mouvement s’est déclenché dans le RIF consécutivement à l’homicide du jeune Mohcen FIKRI, ce fut une occasion historique pour les citoyens d’exiger la levée de la Hogra, la liberté, la dignité et la justice sociale pour tous. L’état de siège et de l’exclusion, qui est devenue une réalité dans la région depuis 1958-59, a donné une énergie supplémentaire dans la poursuite de la mobilisation et son enracinement. La jeunesse s’est révolté pour réhabiliter toutes ces choses en plus des exigences liées à la mémoire et l’Histoire, et ces sentiments ont été traduits via des symboles et des images qui ont été levés par les jeunes dans leur marche pacifique et civilisée.

Le mouvement est loin d’être un syndicat professionnel, pour qu’on puisse lui faire porter la responsabilité de la rédaction du cahier de revendications. Le rôle du mouvement se limite principalement à tirer la sonnette d’alarme et scander des slogans en vue de réclamer la liberté, la dignité, la justice sociale et l’arrêt de la Hogra, il se doit d’être en harmonie avec sa nature constitutive, en tant que mouvement censé encadrer les différentes composantes sociétales, mais avec l’obstination de nombreux acteurs et des citoyens, et peut-être même les autorités, de bonne foi ou pas, les jeunes ont été forcés à formuler un cahier de revendications en se basant uniquement sur les revendications des citoyens et leurs suggestions. Le pouvoir en place est seul responsable de formuler le cahier de revendications en tâtant le pouls de la rue et via la tenue des discussions publiques en direct que nombre d’entre nous ont suivi via les réseaux sociaux.

Il incombait aux autorités, ainsi, de mettre à disposition des cadres administratifs en vue de la formulation du cahier de revendications de la population et ce en conformément à sa devise, l’autorité au service du citoyen, qui est inhérent aux régimes dits démocratiques. Ce qui est problématique en l’occurrence est l’absence de l’interlocuteur incarné par les autorités, les partis politiques qui ont participé aux élections, avec des programmes électoraux censés refléter les volonté populaire.

Comment pouvons-nous reprocher aux jeunes l’absence ou l’omission dans la formulation du cahier de revendications au moment où ils n’ont pas d’interlocuteurs prêts à recevoir ces revendications et donc entamer le dialogue en vue de les mettre en application. Dans cette optique tout le monde doit en vouloir aux autorités parce qu’elles n’ont rien fait, ne serait-ce qu’un simple pas en avant pour résoudre le problème, si ce n’est l’aggravation de la militarisation secrète de la région. A ce propos, quand il y a éruption des conflits sociaux ou la guerre (Dieu nous en garde), le premier pas nécessaire que nous devons faire, n’est pas de se transformer en experts militaires ou politiques,  mais de faire ce que font les organisations de défense des droits humains, à savoir assurer un suivi permanent de ces événements y compris la publication des rapports des droits humains où elles répertorient les opprimés, y condamne les coupables, et où elles y appellent au respect des règles, y compris permettre aux journalistes d’exercer leurs fonctions sans entrave ni violence.

Le cahier de revendications qui a été formulé fait référence généralement (même s’il contient quelques omissions) à tout ce qui a trait aux revendications urgentes et vitales sur ce bout de terre. Un citoyen peut-il vivre sans la santé et les hôpitaux, par exemple ? Cela vaut aussi bien pour le travail, l’éducation, l’agriculture, l’environnement, le transport etc…ce que le cahier de revendications a abordé brièvement.

Les autorités et certains entrepreneurs n’ont toujours pas compris ce que signifie l’urgence de l’arrêt de construction dans la plaine de Nekkour. Ils n’ont pas compris la bataille principale menée aujourd’hui qu’est d’atteindre la sécurité alimentaire pour les citoyens et ce que cette dernière (sécurité alimentaire) à avoir avec les terres arables et de l’industrie alimentaire, y compris l’industrie de la conserve de poissons, c’est ce que le cahier de revendications a abordé brièvement.

Les jeunes, comme chacun le sait, ne sont pas experts dans la rédaction des cahiers de revendications et les communiqués, mais cette bataille leur a été imposée au point de devenir, par accident, de grands leaders d’un mouvement porteur d’espoir en vue de la levée du siège et la Hogra. Si les jeunes étaient chanceux ils seraient au Canada ou en France, à étudier en master, ou un doctorat sans trop de casse-tête.

Le mouvement lutte contre des lobbies impressionnants, organisés et soutenus par les autorités et sous leur protection au point d’occuper terre et mer.

Ces spéculateurs véreux ont voulu s’accaparer la région en plein nuit, dans un silence absolu, pour qu’ils puissent mener à bien leurs plans subversifs. Combien de projets qui cristallisent l’espoir de la population pour le progrès économiques se sont transformés du jour au lendemain en un cauchemar pour la région ! Les exemples sont trop nombreux :

Immédiatement après le séisme d’Al Hoceima en 2004, les propriétaires des terrains adjacents d’Ighzar Aboulay à Al Hoceïma, ont été dépossédés par l’ex Wali M. Mohamed Mhidyah en leur accordant des maigres compensations (75 dirhams le M2) afin de réaliser l’intérêt général (La construction du logement pour les habitants) or ce terrain a été livré à l’entreprise immobilière EL OMRANE, qui l’a vendu à son tour à la société CGI après avoir tracé les avenues. Ce dernier a construit quelques appartement malfaits en amont pour les vendre à un prix qui s’approche des 10.000 DH le M2. Cela a engendré la disparition du projet de la ville nouvelle de Bades. Ce scandale, comme chacun le sait, a connu l’implication personnelle du roi suite aux plaintes déposées par des citoyens.

La même chose s‘est passé avec le projet Sfiha/Sawani que la société de CGI s’est approprié de nouveau au point d’y construire des logements pour les riches et les privés au mépris flagrant des propositions concrètes proposées par la Commission Swani en 2011 sur la base du système le PAC qui a été validé par les autorités. Cette entreprise malheureuse a déforesté une grande partie de Sfiha/Sawani, et exposé les riverains aux risques environnementaux que j’ai mentionné dans un précédent article.

Récemment une partie d’une montagne surplombant la côte Sfiha a été retranché par deux grandes familles connues, l’une à Ajdir, dans l’objectif de la construction de résidences privées en contournant toutes les lois en vigueur, et on rapporte qu’un haut responsable de l’Etat bénéficie de quelques logements sur place. Ce projet résidentiel construit dans une zone interdite de construction, c’est ce qui a été confirmé par une équipe relevant du Ministère de l’Urbanisme et de l’Aménagement du Territoire (Délégation d’Al Hoceima) dans son rapport à ce sujet, il y a un an et demi. Cette équipe a appelé les fonctionnaires régionaux, dont le gouverneur, le Pacha et le président du conseil municipal d’Ajdir à donner un coup d’arrêt à ce projet, mais ils ont tous fui leurs responsabilités et la construction est toujours en cours (J’y reviendrai) En outre, les projets de châteaux qui se sont répandues ces dernières années ont faussé l’esthétique de la région et accrus les rentes de ses propriétaires.

Ce que je voulais exprimer au sujet de cette calamité est que cette bataille est d’une nature politique aussi doit impliquer tout le monde (Militants des droits humains et civils, les artistes, les élites des médias et les libres du Maroc), tout en travaillant à démasquer toutes les personnes impliquées, dont les personnalités, les partis et les fonctionnaires. Il est inacceptable de voir les élus disparaitre dès qu’il s’agit d’honorer leurs missions et défendre les intérêts des citoyens !

Parmi les points à rajouter au cahier de revendications :

La nécessité d’arrêter la pêche à l’explosif et qualifier cette pratique de crime contre la nature et l’humain, en prévoyant les sanctions les plus sévères contre ses auteurs pour préserver cette richesse poissonnière.

La nécessité que le cahier de revendications inclue dans son préambule la mention que le RIF est une unité homogène qui rejette la division entre Est/Ouest, etc. aussi il incombe à Rabat d’annuler cette division administrative basée sur la vengeance et la fragmentation.

L’exigence de libération des détenus politiques et le règlement de leur situation en réexaminant les peines sévères prononcées à leur encontre pour qu’ils puissent retrouver à leur vie sociale et professionnelle dont M. Mohamed Jalloul

2- Le discours

A travers notre suivi des discussions et les interactions sur les réseaux sociaux autour du mouvement il y a ceux qui considèrent que le discours du mouvement était fort et violent et éventuellement exclusif envers certains acteurs politiques, civils et régionaux. Pour ces derniers, le mouvement aurait dû cristalliser un discours plus souple, rassembleur, et inclusif des forces militantes qui croient à la nécessité du changement, et que si cette situation n’est pas corrigée,  poursuivent-ils, la région aura raté une occasion historique pour construire un front large pour un changement.

Quelles que soient les remarques adressées au mouvement, personnellement, je dois sortir des débats stériles et des accusations gratuites et éviter d’adopter un discours qui n’a rien à voir avec l’identité du mouvement (Les impies, la Shebiha, des boutiques ou العلوج، الشبيحة، الدكاكين...)  afin que ce ne soit pas interprété comme un règlement de comptes de certains avec les autorités ou certains partis politiques. Le mouvement n’est pas un parti politique, ni un mouvement politique pour qu’il puisse se déterminer par rapport à la nature du régime, à celle des forces politiques et des personnes et de prendre position sur tout. Il incombe au mouvement de cristalliser un discours acceptable dans son environnement régional et international, pour qu’il puisse conserver la confiance qui lui a été accordée à l’échelle internationale. Les partis politiques en Espagne, par exemple seront vexés s’ils entendent l’expression « boutiques politiques  ou  الدكاكين السياسية », ils interprèteront cette position comme l’expression de non-respect à l’Autre. Pour cela, il est conseillé d’utiliser les « partis de gauche » et les « partis d’extrême droite » ou les « partis administratifs ». Est-il nécessaire de nommer les médias publics de « médias des canalisations d’assainissement ou إعلام الصرف اللاصحي » à la place il aurait été préférable qu’ils soient  d’employer les expression tels que « médias des autorités » ou « médias officiels » pour faire valoir notre droit aux médias publics. Le principal objectif derrière la redressement de cette situation est de produire un citoyen loin d’une culture absolutiste.

La relecture et la redressement du discours du mouvement est une nécessité urgente et reviendrait  à faire preuve de responsabilité envers tout le monde y compris le respect de l’interlocuteur, du spectateur, du participant et tous les observateurs et n’a rien à voir avec la perturbation de l‘humeur des autorités.

Afin de remédier à cette situation, le mouvement des jeunes se doit d’accepter des cycles de formations dans ce domaine. Le leader de Podemos, Pablo Iglesias, est coaché et ce dernier écoute attentivement les recommandations de son «coach», bien qu’il est universitaire et professeur de sciences politiques.

Si l’on réfléchit bien au développement et à  la formation de la raison politique rifaine à travers les âges (l’ère d’Imgharn, la rifublik, l’ère républicaine, l’occupation espagnole, l’intrusion de l’armée et de l’administration militaire marocaine pour la première fois dans l’Histoire de la région à savoir depuis 1958-59, coups d’Etat / Ababou / Amqran …) nous y trouverons ce qui justifie la légitimité de ce discours. Le RIF a vécu dans un affrontement historique avec l’autorité centrale et il a toujours refusé de rentrer dans les rangs et obéir servilement à ses décisions, y compris le rejet du paiement des impôts et la participation à la circonscription pour protéger le mazkhen contre les tribus rebelles dans l’Atlas, le sud et le nord. Abdelkrim père a envoyé en mission son frère, Abdeslam et son fils Mohamed (Abdelkrim) à Moulay Abdelhafid en 1908 pour lui demander de l’aide contre l’avancée de Bouhmara sur le RIF central après qu’il a occupé entièrement le RIF oriental et après trois mois d’attente à Fès le Grand Vizir leur a répondu que le sultan n’a pas le temps pour les recevoir et même s’ils reviennent à nouveau  » Qu’ils n’oublient pas d’apporter avec eux le miel et les amandes », devant cette situation, les populations rifaines se sont vus obligées de se débrouiller par eux-mêmes , ils ont fini par enterrer Bouhmara dans la plaine de Nekkour pour sauver la région et sauver par la même occasion le trône du sultan en personne. La même chose est arrivée plus tard avec la résistance à l’occupation espagnole, Abdelkrim a résisté à cette occupation, en se basant sur le potentiel propre aux rifains, ce qui l’a poussé à se défaire du Sultan devant la Société des Nations et proclamer l’indépendance du RIF.

Après la chute d’Abdelkrim à cause de l’alliance tripartite ( France Espagne, et Maroc) et l’utilisation d’armes chimiques, ils ont publié une série de dahirs fatidiques qui étaient tous construits sur la vengeance et l’exil, notamment le dahir de 1926, qui a imposé à des milliers de familles et les combattants de quitter le pays après l’accaparement de leurs biens ou la liquidation en toute illégalité. Leur président et les membres de sa famille, quant à eux ont été forcé à l’exil sur l’île de La Réunion. L’objectif principal de ce dahir était de faire barrage au processus de transmission du pouvoir intergénérationnel, ce qui signifie qu’ils aspiraient à ce que la deuxième génération et celles ultérieures soient sans mémoire ou dotés d’une fausse mémoire.

Avec  le débarquement de Hassan II dans le RIF pour la première fois en 1957, elle s’est confronté directement aux éléments de l’Armée de libération et à la population qui a appelé à la désobéissance civile et à l’insurrection contre l’administration militaire en 1958.

Le régime ne s’est pas contenté seulement de tuer et torturer un peuple désarmé, mais il a décrété un dahir où le RIF est fait une zone militaire incluant la déportation de ses hommes à l’étranger et la liquidation du reste dans des centres de détention secrets, y compris Dar Berricha, situé à Tétouan. Au début des années 1960 ce fut le début d’un processus de dépossession et de déportation du peuple autochtone vers l’Europe occidentale et le reste vers les villes intérieures du Maroc tels que Meknès, Taza et Oujda.

Hassan II a dit dans son discours télévisé à l’occasion du soulèvement de 1984 « … « Je ne connais les gens du nord, et ils ne me connaissent pas ».

En raison de cette situation exceptionnelle et militaire presque permanente le RIF n’a pas connu une vie politique partisane civile naturelle. Tous les partis de gauche à l’époque tels que l’Union Nationale, et le Parti de la Libération et du socialisme, par exemple, n’ont pas été autorisés à militer dans la région. Même les activités l’Union Socialiste plus tard à Al Hoceima, ont été surveillés de très près en permanence, il est arrivé plus d’une fois où des membres de la Jeunesse ittihadi ou des membres du parti sont interrogés à la porte à la fin des activités partisanes du siège du parti. La même logique a été empruntée par la puissance publique là-bas avec l’action syndicale, culturelle ou cinématographique sérieuse.

En résumé, lorsque vous méditez bien les conditions qui fondent la raison politique rifaine on comprend très vite la relation d’antagonisme et de conflit permanent entre les deux raisons même y compris autour des choses les plus basiques.

Ici je cite un exemple qui résume ce phénomène, et il s’agit d’un étudiant nouveau qui a été arrêté dans sa chambre à l’intérieur du campus universitaire d’Oujda au cours du soulèvement de janvier 1984, il est originaire d’Al Hoceima. Avant de l’arrêter dans sa chambre, ils ont exigé de lui de décliner sa carte d’identité nationale, ce qu’il a fait, mais la partie où il était marqué le Royaume du Maroc était carbonisé. Quand ils ont trouvé que son nom ne figurait pas sur la liste des personnes recherchées, ils ont détourné la discussion sur la cause de la carbonisation de ce bout de la carte, il leur a expliqué les circonstances et que cela n’était pas délibérée, un de ces policiers lui a dit ce qui suit « Tu ne veux pas tout de même qu’on te marque dessus la République du RIF » … » L’étudiant a été conduit au commissariat et a été condamné plus tard à deux ans  ferme et incarcéré dans dans une prison à Oujda. Après la fin de sa peine, il a été forcé d’émigrer en Espagne et il y est toujours.

Le pouvoir traite les demandes des citoyens de la région de l’intérieur de cette structure tendue, ce qui rend difficile le dialogue avec lui ou pas possible dès le départ.

Le régime marocain a un handicap chronique et historique qui le rend inapte à communiquer naturellement avec son environnement et en particulier avec le RIF. Même si l’émigration lui offre une devise, l’année dernière lui a assuré 64 milliards de Dhs.

La question posée est jusqu’à quand durera la logique du tir à la corde avec le RIF et les revendications légitimes du mouvement populaire ? Est-ce que la condition de gagner  la satisfaction des autorités est que la jeunesse désavoue l’Histoire de leurs parents et grands-parents !?

Pourquoi le régime n’adresse pas d’excuses officielles, par exemple, au peuple sur ce passé douloureux pour se soulager et soulager le peuple avec lui ?

Comment rétablir la justice sans jugement de tous les responsables impliqués dans les crimes qui continuent d’être commis à ce jour dans tous les domaines ?

Jamal Khattabi - Février 2017

La situation actuelle des détenus du Hirak du Rif à évolué et leur situation a connu de nombreux atermoiements depuis leurs premiers procès après des mois de torture et de sévices.

La Cour de cassation marocaine a confirmé les peines allant de 10 à 20 ans de prison infligées à un groupe de détenus du "Hirak", et 17 parmi eux ont été graciés sur

Six détenus du mouvement de protestation du Rif, (dans le même mouvement que celui du RIF, des journalistes Souleiman Raissouni et Omar Radi, et de l'universitaire Maati Monjib) ont ainsi protesté contre leur détention, mais aussi plus généralement contre la politique menée par l'État marocain sur le droit de manifestation, la liberté de la presse et d'opinion.

A noter que Dans une lettre adressée à l'ambassadrice de l'Union européenne (UE) à Rabat , les 37 parlementaires ont demandé à la diplomate allemande, Claudia Wiedey, "de réagir publiquement à l'état de santé inquiétant des prisonniers politiques du Rif", en appelant le gouvernement marocain à fournir aux détenus l'accès aux soins médicaux adéquats et à autoriser les visites de leurs familles et de leurs avocats.

Selon la lettre adressée à l’ambassadeur européen à Rabat, les parlementaires ont ajouté que le Parlement européen doit assumer sa responsabilité et exiger qu’il suive le dossier de Nasser Zafzafi, ancien candidat au prix Sharov, étant donné qu’il s’agissait d’une adoption officielle de son cas, ainsi que d’un suivi de l’état de santé du détenu dans le même dossier, Mohamed Bohnuch, et de l’importance de tenir une réunion avec la défense du peuple du Hirak.

Il convient de noter que les parlementaires signataires de la lettre appartiennent à trois équipes parlementaires du Parlement européen, à savoir le groupe socialiste, le groupe des Verts et le groupe de la gauche unie, ainsi que le fait que trois d’entre eux ne sont membres d’aucun groupe parlementaire.

(L'ajout est rédigé par le site Alawrak)